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Coopération transfrontalière Franco – Belge

Interview de Cindy Léobold, chargée d’études ; conseil en santé publique – ORS Grand Est, par Lorraine Baumann-Bouscaud, référente territoriale ETP Grand Est – Lorraine

Le 7 juin 2021, vous avez mis en place une journée d’échanges transfrontaliers incluant la Belgique et les territoires lorrains et champardennais suite à une étude sur l’ETP. Pourriez-vous nous en expliquer la teneur en quelques mots ?

L’étude menée s’inscrit dans un projet plus large appelé « Coprosepat ».

Ce projet s’articule autour de 6 modules (détail sur le site dédié au projet https://coprosepat.eu) et fait suite au projet COSAN, pour mener un portrait de santé du territoire (Région GE hors Alsace et la Wallonie) mais également soutenir, renforcer et/ou impulser des actions d’éducation thérapeutique sur des territoires transfrontaliers.

Les modules 3 et 4 de ce projet ont pour objectifs respectifs:

  • Réaliser un diagnostic partagé santé du territoire transfrontalier,
  • Harmoniser les pratiques en ETP en coopération avec les professionnels de santé.

Dans le cadre du module 4, une première journée d’échanges entre les acteurs de l’ETP a été menée le 7 juin 2021. Ce module, dont j’ai été en charge, porte sur les représentations et les déclinaisons possibles de l’ETP afin de déterminer si le développement d’un programme d’ETP transfrontalier est possible.

Des sous-objectifs étaient définis et notamment, cerner les représentations et les déclinaisons de l’ETP (comparabilité / différences) entre les différents pays, par l’établissement :

  • D’un état des lieux des contextes des deux pays (France et belgique) tant d’un point de vue politique, financier qu’opérationnel,
  • D’une identification des acteurs de l’ETP,
  • D’une description des déclinaisons de l’ETP et des représentations associées.
  • L’objectif stratégique global est : comment déployer un programme d’ETP transfrontalier demain ?

Quelles sont les premières conclusions de cette journée et de votre étude ?

Si les déclinaisons sont différentes entre les deux pays, c’est principalement lié à la présence ou non d’un mode de financement ainsi qu’au contexte politique des deux pays. Suite à l’étude et aux retours des acteurs intérrogés, la conceptualisation de l’ETP est similaire dans les deux pays mais cela ne signifie pas pour autant une acception (et non une acceptation) identique.

Les professionnels belges parlent davantage de posture éducative du fait de l’absence de législation et de financement spécifique de l’ETP. Les acteurs français, quant à eux, raisonnent plus en termes de programme d’ETP. Les déclinaisons de l’ETP sont donc différentes mais les freins et leviers, au développement de l’ETP, identifiés sont les mêmes.

Quelles seraient selon vous les suites possibles ?

A court et moyen termes, le but est d’apporter une aide et un soutien aux acteurs et aux territoires grâce aux pistes concrètes dégagées lors de la journée et de l’étude.

Le travail sera poursuivi par l’organisation de 2 à 3 nouvelles journées d’échanges au deuxième semestre 2021 et en 2022.

Les deux derniers trimestres 2022 permettront d’initier et de soutenir des dynamiques locales dans ce projet transfrontalier et d’alimenter la future réponse à l’appel à projets.

L’un des objectifs pour le module est la rédaction d’un livre blanc ou de recommandations sur l’ETP comme outil du changement de paradigme de nos systèmes de santé.

En 2023, un projet pourra être déposé au niveau européen pour poursuivre le travail mené depuis 2020.

Mis à jour le 16/06/2021 à 14:59

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