Le printemps est enfin là, et avec lui, un vent de renouveau ! Si cette saison éveille la nature et offre un regain d’énergie, elle peut aussi amener son lot de défis pour les patients atteints de maladies chroniques. Pour les accompagner au mieux, il est essentiel d’intégrer ces changements dans leur parcours de soin, en prenant en compte les spécificités de cette période de l’année.
Nous vous proposons de découvrir quelques pistes pour aider vos patients à naviguer ce printemps : de la gestion des allergies saisonnières aux effets du changement de saison sur la fatigue, en passant par l’importance de reprendre une activité physique en douceur. Ces sujets sont des leviers essentiels pour accompagner les patients dans l’adaptation de leur quotidien.
Que vous soyez confronté à ces enjeux au quotidien ou en quête de nouvelles approches, nous espérons que ces ressources vous offriront des clés pour enrichir vos pratiques en ETP.
Allergies saisonnières : préparer les patients à mieux gérer leurs symptômes
Le retour du printemps signifie l’augmentation des pollens dans l’air, une véritable épreuve pour les personnes allergiques.
On parle de rhinite allergique saisonnière, aussi appelée « rhume des foins ». Cette affection touche des millions de personnes, notamment celles atteintes de maladies chroniques respiratoires comme l’asthme, chez qui elle peut aggraver les symptômes.
Au-delà de l’inconfort, il est essentiel de comprendre les mécanismes en jeu, surtout dans une démarche d’éducation thérapeutique. Car mieux comprendre, c’est mieux anticiper, et mieux vivre avec.
L’allergie saisonnière est une réaction excessive du système immunitaire face à des substances normalement inoffensives : les pollens. À partir de mars, arbres, graminées ou herbacées se mettent à disperser leurs grains dans l’air. Chaque type de pollen a sa saison, et donc sa période de nuisance.
Et quand l’allergie saisonnière s’invite dans la gestion d’une maladie chronique ?
C’est là que les choses se corsent un peu. Pour les personnes vivant avec une maladie chronique, notamment respiratoire (comme l’asthme), cardiovasculaire, ou encore auto-immune, l’allergie saisonnière peut jouer un rôle de facteur aggravant.
Afin de vous aider vous et vos patients dans l’identification des allergènes du moment, vous pouvez consulter le site de pollinair.
Si vous souhaitez mettre en place un programme ETP autour des allergies, n’hésitez pas à nous contacter.
Fatigue et changement de saison : accompagner l’écoute du corps
Le passage à la belle saison agit comme un petit « stress » pour l’organisme : la lumière change, les températures varient, les habitudes de sommeil peuvent être perturbées… Et chez les personnes vivant avec une maladie chronique, ce changement peut modifier la perception de la fatigue.
Certaines compétences pour comprendre et gérer la fatigue peuvent être abordées lors de programmes ETP ou d’actions éducatives ciblées.
Outil utile
Les pratiques psychocorporelles (relaxation, méditation, yoga..) sont des techniques efficaces pour aider à réduire la fatigue, favoriser le relâchement musculaire et rétablir l’équilibre énergétique.

Adapter son rythme et ses traitements
Le changement d’heure perturbe le rythme biologique. Intégrer des objectifs en lien dans les programmes d’ETP permet d’aider les patients à ajuster les horaires de prise de médicaments et à optimiser leur sommeil, afin de mieux gérer l’impact de ces changements.
Reprendre une activité physique en douceur : un levier clé en ETP
L’arrivée du printemps est une opportunité pour encourager les patients à reprendre une activité physique progressive, en fonction de leurs capacités et de leurs pathologies.
Une activité physique douce est également un excellent levier pour stimuler l’humeur, augmenter la production d’endorphines, et ainsi réduire les symptômes de dépression légère et d’anxiété.
Association Je bouge pour le moral
Pour les périodes de dépression, de moral bas, l’association « Je bouge pour mon moral » propose un programme financé de 3 mois avec pour objectifs de se mettre en mouvement, diminuer les symptômes dépressifs et augmenter l’estime de soi.